Daisypath Vacation tickers

Daisypath Vacation tickers

terça-feira, 15 de novembro de 2011

Avis aux nouveaux immigrants

Hoje, na aula de francês, a professora nos passou esse texto que fala do primeiro inverno que nós, pobres imigrantes, passaremos no Quebec. Confesso que fiquei realmente com medo após lê-lo. Será que é isso mesmo? Só vou poder responder em maio do ano que vem.


Segue versão original em francês e a tradução em português está logo abaixo.


"Vous venez de France, d'Haiti, du Vietnam ou de n'importe quel pays normal. Vous avez immigré au Québec durant l'été. Vous trouvez ça beau. Vous avez adoré le chaud soleil du mois de juillet. Et les couleurs féériques de l'automne. Jeudi dernier, quand vous avez vu la première neige tomber, vous avez été charmé. Une vraie carte postale !!! Pauvres nouveaux Québécois !!

Il faut à tout prix vous prévenir. Il faut que vous sachiez. L'hiver, ce n'est pas une chanson de Gilles Vigneault. L'hiver, c'est une chanson de Black Sabbath! La petite neige de jeudi dernier, ce n'était pas l'hiver. C'était la fin de l'été. L'hiver, c'est autre chose. Vous n'avez encore rien vu. Et si vous n'êtes pas préparé psychologiquement à faire face à la musique, vous allez disjoncter. Vous allez retourner chez vous! Et comme on vous aime, et qu'on veut vous garder, laissez-moi vous apprendre quelle sera votre dure réalité.

Un matin de la semaine prochaine ou de la suivante, vous allez vous lever, innocent. Vous allez sortir et paf! Ça va vous frapper! Dans les gosses! Le froid! Il va faire moins dix dehors. Avec le facteur vent, moins trente. Votre corps va se demander ce qui se passe. Vous allez regarder autour de vous. Vous allez tenter de trouver des gens pour vous expliquer cette horreur. Mais vous n'allez voir personne. Vous n'allez voir que des manteaux passer. Bien sûr, il y a des gens dedans. Mais vous ne les verrez pas. Tellement ils sont emmitouflés. Vous, nu-tête, avec votre petit imperméable, vous allez vraiment avoir l'air d'un touriste. Parce que le Québécois de souche sait qu'il n'y a qu'une façon de survivre à l'hiver, c'est de porter plusieurs couches.

Avant de sortir de chez lui, le Québécois de souche met une camisole, une chemise, un chandail, un veston, des caleçons longs, des pantalons, des souliers, des bottes, un manteau en doudoune, un foulard, des mitaines et une tuque. Ça lui prend une heur pour s'habiller, mais quand il sort, il est prêt. Le néo-Québécois tarde parfois à adopter cette pratique. Mais habituellement, aprés sa troisième pneumonie, il se décide à aller acheter son Kanuk. Et il troque le béret pour la tuque.

Transi de froid, vous allez embarquer dans votre Peugeot. Vous allez essayer de la faire démarrer. Elle ne démarrera pas. Elle est gelée, votre Peugeot. Vous allez devoir apprendre à pratiquer le sport national du Québécois: réchauffer son char. Le Québécois passe l'hiver à réchauffer son char. Avant de se coucher, le Québécois démarre son moteur pour être certain que son auto ne sera pas gelée au matin. Puis, il se lève durant la nuit pour répéter la manoevre. Et le matin, il se lève deux heures plus tôt. Une heure pour s'habiller. Une heure pour réchauffer son char. Le Québécois ne dort pas l'hiver.

Après avoir appelé le CAA pour booster votre Peugeot, vous allez finalement arriver au bureau. Bleu et ahuri. Vous allez dire à vos confrères de travail: "Mais c'est épouvantable, c'est la Sibérie, le corps humain ne peut endurer cela. Merde!" Et c'est alors que vos confréres vont vous répondre: Ça, c'est rien. Attends en janvier! Et vous allez devenir blanc. Même si vous venez d'Haiti.

Puis, de la fenêtre de votre bureau,vous allez voir la neige tomber. Pas une petit neige folle, comme jeudi dernier. Non. Une vraie chute de neige. Avec des gros flocons, format Club Price. Vous allez trouver ça magique. Enchanter. Attendez de sortir dehors! Vous allez tomber sur le derrière. Parce que vous ne saviez pas que c'était si glissant que ça. Et si vous ne vous êtes pas cassé une jambe, vous allez essayer de retrouver votre Peugeot. Ensevelie sous un tas de neige de dix pieds. Vous allez devoir, pour la première fois de votre vie, déneiger votre automobile. Avec vos pieds. Vous n'aviez pas prévu vous acheter une pelle. Une pelle, dans votre pays, ça sert seulement pour enterrer les gens. Ici, ça sert à tous les jours, pour nous déterrer du banc de neige. Et vous allez voir que la neige, ça semble tout léger quand ça tombe, mais ça pèse une tonne rendu au sol. Vous allez vous faire votre première hernie discable. Puis, si par miracle, votre Peugeot accepte de démarrer, vous allez prendre le chemin de votre maison. Vous n'êtes pas rendu! En hiver, quande il neige, conduire c'est du sport. Tout le monde se rentre dedans. Même les Québécois de souche ne se sont jamais habitués à conduire l'hiver. Ils conduisent tout croche. Comme vous. Vous allez sûrement rentrer dans le cul de quelqu'un. N'en soyez pas gêné. C'est normal. Dans quelques secondes, quelqu'un va rentrer dans le vôtre. C'est ainsi. La conduit en hiver, c'est une partouze.

Au bout de trois heures de pare-choc à pare-choc, vous allez finalement arriver chez vous. Dans la chaleur de votre foyer. Après avoir remis vos esprits en place, vous allez avoir le doût de manger au restaurant et d'aller voir un bon film. Cependent, vous avez eu votre leçon. Vous savez quoi faire. Vous mettez un gros chandail de laine. En dessous du manteau d'hiver que vous avez acheté ce midi. Et vous sortez de chez vous. Vous n'aurez pas le temps de faire deux pas. Vous allez paralyser. Vous allez devenir un gros glaçon. Un iceberg. Car, voyez-vous le soir en hiver on ne sort pas au Québec. À moins 40, même les phoques restent dans leur bungalow. Tous les Québécois de souche savent ça. Les soirs d'hiver, il n'y a qu'une chose à faire: regarder la télé. Si vous ne souffrez pas d'hypothermie instantanée, vous allez réussir à faire demi-tour. Et à rentrer chez vous. Pour de bon.

Vous allez vous coucher. En vous disant que c'est sûrement exceptionnel. Que demain ça ira mieux. C'est pas exceptionnel du tout. Ça va être ainsi , à tous les jours, jusqu'au mois d'avril. Cent vingt jours d'enfer froid. Vous êtes prévenu. Un homme averti en vaut deux niaiseux. Il faut, quand même, que je sois honnête avec vous, chers amis immigrants, l'hiver québécois n'est pas exactement comme je le décris dans cette chronique. Il est bien pire! Bon hiver, quand même! Prenez soin de notre pays. Nous on s'en va en Floride!"

(Texto do humorista québecois Stéphane Laporte, publicado no jornal La Presse em 21/11/1999)

Tradução (retirada do blog C'est la vie)

"Você vem da França, Haiti, Vietnã ou de qualquer país normal. Vocês imigraram para o Québec durante o verão. Vocês o acharam bonito. Vocês amavam o sol quente de julho. E as cores mágicas do outono. Na ultima quinta-feira, quando você viu a neve cair pela primeira vez, você ficou encantado. Um verdadeiro cartão postal! Pobres novos quebequenses... Devemos a todo custo avisá-lo! Você precisa saber! O inverno não é uma canção de Gilles Vigneault. O inverno é uma música do Black Sabbath! A pouca neve de quinta-feira passada, não era inverno. Era final de verão. O inverno é outra questão. Você não viu nada ainda. E se você não estiver preparado psicologicamente para enfrentar a música, você vai "pirar". Você vai retornar pra sua casa! E como nós amamos vocês e queremos manter vocês aqui, deixe-me dizer-lhes qual será a sua dura realidade.

Uma manhã da próxima semana ou da seguinte, você vai se levantar, inocente. Você vai sair e PAFT! Isso vai te horrorizar! Em miúdos! Frio! Estará menos de dez. Com o vento frio, menos de trinta. Seu corpo vai perguntar o que está acontecendo. Você vai olhar ao redor. Você vai tentar encontrar pessoas para explicar este horror. Mas você não vê ninguém. Você só irá ver os casacos de inverno passarem. Claro, há pessoas no interior dele. Mas você não vai vê-las. De tão cobertos de roupas. Você, de cabeça descoberta, com seu impermeavelzinho, você realmente estará parecendo um turista. Porque os quebequois da gema sabem que há apenas uma maneira de sobreviver ao inverno que é vestir várias camadas.

Antes de sair de casa, o nativo de Quebec coloca uma camiseta, camisa, blusa, casaco, calça segunda pele, calça, sapatos, botas, casacão de inverno, cachecol, luvas e gorro. Ele leva uma hora para se vestir, mas quando ele sai, ele está pronto. O novo quebequense às vezes é lento para adotar essa pratica. Mas normalmente, depois de sua terceira pneumonia, ele decide ir comprar o seu Kanuk (*marca famosa de casacos de inverno daqui). E ele troca a sua boina para um gorro.

Paralisado de frio, você vai entrar em seu Peugeot. Você vai tentar ligá-lo. Ele não vai funcionar. Ele estará congelado. Você vai ter que aprender a praticar o esporte nacional dos quebequenses, aquecimento do motor. O quebequense passa o inverno aquecendo o motor do carro. Antes de ir para a cama, o quebequense inicia seu motor para ter certeza de que seu carro não estará congelado pela manhã. Depois, ele se levanta à noite para repetir a manobra. E pela manhã, ele se levanta duas horas mais cedo. Uma hora para se vestir. E uma hora para aquecer seu carro. Os quebequenses não dormem durante o inverno.

Depois de chamar o CAA (*empresa de seguros para automóveis) para fazer funcionar o seu Peugeot, você vai finalmente chegar ao escritório. Azul e desorientado. Você dirá a seus colegas de trabalho: "É terrível, é o frio siberiano, o corpo humano não pode suportar isso! Droga!" E enquanto seus colegas vão responder-lhe: "Não é nada. Aguarde janeiro! E você vai ficar branco. Mesmo se você vem do Haiti."

Em seguida, da janela de seu escritório, você vai ver a neve cair. Não uma pequena neve boba como da última quinta-feira. Não. Uma verdadeira queda de neve. Com grandes flocos em formato gigante. Você vai achar isso mágico. Encantador. Espere até você ir lá fora! Você cairá com o traseiro no chao. Porque você não sabia que era assim tão escorregadio. E se você não quebrar uma perna, você vai tentar encontrar o seu Peugeot. Enterrado sob uma pilha de dez metros de neve. Você vai ter que, pela primeira vez em sua vida, desenterrar o seu carro. Com seus pés. Você não tinha planejado comprar uma pá. Uma pá em seu país serve apenas para enterrar pessoas. Aqui, ela serve todos os dias para nos desenterrarmos do banco de neve. E você vai ver que a neve parece muito levinha quando cai, mas pesa uma tonelada depois que cai no chão. Você vai ter sua primeira hérnia de disco. Então, se por algum milagre, o Peugeot consegue ligar, você irá pegar caminho pra sua casa. Você ainda não chegou lá. No inverno quando neva, a condução é um esporte. Todo mundo passa por isso. Mesmo os quebequenses da gema nunca não estão habituados a dirigir no inverno. Eles dirigem tudo errado. Como você. Você provavelmente vai entrar na traseira de alguém. Não se sinta constrangido. Isso é normal. Em segundos, alguém vai entrar na sua também. É assim. Após três horas de pára-choques a pára-choques, você vai finalmente chegar em casa. No calor da sua sala. Após ter colocado seus ânimos no lugar, você provavelmente vai ter que comer fora e ir ver um bom filme. Entretanto, você aprendeu a sua lição. Você sabe o que fazer. Você colocou um blusão de lã. Embaixo do casaco de inverno que você comprou esta tarde. E você sairá de casa. Você não vai nem ter tempo de dar dois passos. Você vai paralisar. Você vai se transformar em um grande cubo de gelo. Um iceberg. Porque, veja você, à noite no inverno de Québec, ninguém sai. A menos 40, mesmo as focas permanecem nas suas casas. Todos os quebequenses da gema sabem disso. Nas noites de inverno, só há uma coisa a se fazer: ver televisão. Se você não sofreu de hipotermia instantânea, você dará meia volta. E ir pra casa. Para o seu bem! Você vai se deitar. Se dizendo que é uma coisa excepcional. Que amanhã vai ficar melhor. Não é excepcional! Vai ser assim, todos os dias, até abril. Cento e vinte dias de frio infernal. Você está avisado. Um homem prevenido vale por dois idiotas. Devo, no entanto, ser honesto com você, querido amigo imigrante, o inverno de Quebec não é exatamente como eu descrevo nesta coluna. É bem pior! Bom inverno de qualquer maneira! Tome conta do nosso país. Nós estamos indo para a Flórida!"

2 comentários:

  1. Nossa Gardene!!! Foi muito assustador, porém muito importante ler esse artigo sobre o frio, pois nós estaremos aí em Quebec de Dezembro à Janeiro para conhecermos a cidade e enfrentarmos o frio. E por mais que minha esposa e eu gostemos do frio, tenho certeza que não estamos preparados para o frio que enfrentaremos aí! rsrs.... Espero que a gente consiga ao menos sair de casa durante o dia para conhecer a cidade. Seu blog tem nos ajudado bastante! Que Deus abençoe a vida de vocês por aí! Um abraço (Mailton e Roberta)

    ResponderExcluir
  2. Sensacional, Gard. E aí, você já comprou o seu Kanuk? Eu usei um quando estive aí, entre março e abril, com -10, -15, e o Kanuk me salvou! hehehe

    Beijo!

    ResponderExcluir

Obrigada pela sua visita e pelo comentário. Feedbacks são sempre bem-vindos.
Abraço!